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Sans importance...
par Mélissa Moissonnier-Ors
J’aurais besoin de ton aide, je sais que je débarque dans ta vie après dix ans d’absence et sans nouvelles mais voilà je voudrais que tu me rendes un grand service.
Je
sais que c’est délicat à te demander, j’aurais voulu que ça soit toi qui
me maries et qui plus est dans ton église.
Je
voudrais tant me marier dans l’église du quartier où j’ai toujours vécu.
Tu
as le droit de refuser pour ce que je t’ai fait mais après tout on n’avait
que 16 ans.
Je
n’aurais jamais dû te poser un lapin sur cette place du centre ville sans
t’appeler ou t’écrire pour t’avouer que je partais à New York.
Je sais que c’est grâce à toi que l’on m’a
prise dans cette école de danse mais je ne savais pas comment te dire qu’on
n’allait plus se voir et qu’on ne pouvait plus sortir ensemble donc je ne
suis pas venue au rendez-vous.
Je le regretterai toute ma vie.
Tu sais bien que quand j’avais 16 ans ma passion
passait avant tout, je voudrais que cela soit toi pas un autre prêtre car il
n’y a que toi qui me connaisse aussi bien.
Tu te rappelles, tu me disais toujours que les
souvenirs douloureux s’effaceraient toujours en grandissant, et bien c’est
faux.
Ce souvenir me collera à la peau toute ma vie, ton père
ayant été mon prof de danse pendant de 2 ans, m’a dit que tu étais triste
et que tu ne voulais plus le voir car tu pensais que c’était de sa faute mais
pas du tout c’est moi qui aie choisi de suivre ton père à New York,
j’aurais pu lui dire non. Maintenant on ne peut rien y faire, notre vie est déjà
tracée et je ne regrette pas les choix que j’ai faits mais je serai toujours
triste pour ce jour là..
Je me demande ce qui se serait passé si j’étais
venue te voir au lieu de prendre cet avion.
Je ne regretterai jamais ces 3 années passées avec
toi, elles ont été les trois plus belles années de ma vie et tu m’as
tellement manqué pendant tout ce temps.
J’aurais voulu t’écrire mais je n’en avais pas
la force car je n’aurais pas su quoi te dire.
Je ne te remercierai jamais assez, j’étais dans
une telle impasse.
Je crois que nous n’aurons plus jamais les mêmes
contacts qu’avant… C’est sans doute mieux ainsi.
Ton souvenir me suivra toute ma vie…
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