La synthèse de Monique Chiron, lectrice.

 

 

Retour au concours 2004

 

 

            Merci à  vous tous, les auteurs, dont nous avons lu et relu les textes, mais dont ignorions les visages...

            Je commencerai par une citation, tirée de la nouvelle de Céline Hoareau, " Une voix pour l'humanité : Il est des mots qu'on ne peut exposer autrement qu'à l'écrit. Certaines choses peuvent nous pousser à comprendre qu'en vérité, seule l'écriture peut faire vivre le sens des mots. De cette façon, on ne peut concevoir une autre manière d'adresser un message important à une personne importante."

            C'est donc bien ce que vous avez fait pour répondre à la question : "Et si vous disposiez de quelques minutes pour exprimer ce que vous n'avez pas osé lui dire...?", sujet dont nous étions loin de nous douter qu'il allait nous emmener dans tant de directions différentes.

 

       Tout d'abord,

 Les lieux

  

        Vous nous avez conduits :  à Paris, en Corse, dans le massif de l'Oisans, à Modane, au salon aéronautique de Farnborough (Angleterre), dans une église, dans un hôpital psychiatrique, dans les bureaux d'une agence de voyage, sur l'autoroute A7, dans le TGV Paris-Marseille, dans la loge d'un clown, sous un grand chêne, dans la salle d'audience d'une cour d'assises, dans un lit, et même dans un cercueil...

 

Les récits

        Ce furent ceux : d'une avalanche, une évasion ratée, une enquête sur un accident inexplicable, un procès, une affaire d'espionnage, une machination machiavélique, un canular journalistico-littiréraire, un accident, une concurrence d'ordre professionnel suivie d'un accident mortel, une agression avec viol sur mineure suivie d'une tentative de suicide, et d'une vengeance, une correspondance amoureuse, un amour tenu secret toute une vie, un SMS, mal interprété, et la manifestation d'ondes d'origines diverses.

 

        Le sujet supposait, presque nécessairement, la présence 

d'un narrateur s'adressant à un interlocuteur

        Ce furent alors, en vrac : 

                    - Annie et Robert s'adressant à leurs enfants

                    - Cécile à Lucas

                    - Une femme à Paul, son navigateur de mari

                    - Une femme d'Europe à Zaguirba, femme d'Afrique

                    - Une femme de 50 ans bientôt à sa maman décédée

                    - Un père divorcé à son fils éloigné

                    - Un père mourant à son fils adoptif

                    - La maman de Lola au père de son enfant

                    - Un assassin 7 fois meurtrier, condamné à mort à ses juges et jurés

                    - Un fils interné en hôpital psychiatrique à son père interné jadis

                    - Hélène à Charlie

                    - Une grande soeur à sa petit soeur

                    - Jean à Manon, la mystérieuse

                    - Ma maman à Mme la directrice du lycée Édouard Hérriot

                    - Un sympathisant syndicaliste à la militante qui l'a séduit

                    - Une mère (Vandara) à quelques heures de sa mort à sa fille Dhélia

                    - Une accusée aux jurées de son procès

                    - Un homosexuel séropositif à sa voisine de palier, relation d'un jour

                    - Son ex petit ami à la (future) mariée

                    - Rachel, handicapée dite "mentale" et juive à Touko le chien

                    - Un écrivain, journaliste à ses lecteurs et auditeurs

                    - Sophie à son mari, qu'elle quitte pour Annie

        L'un des textes s'adressait même à Dieu, un autre encore à "un piquet d'acier non chromé" !

        Et l'un des héros fut même Ettori Paoli, détenu politique corse agrégé de philosophie.

        Il y eut aussi monsieur Cri² le clown.....

                                                                     J'espère n'avoir oublié personne...

 

L'un révélait à l'autre :

                         - L'origine de la pierre de vie

                        - La cause de la présence de mauvaises ondes

                        - Son adoption

                        - Sa séropositivité

                        - Son homosexualité            

 

        Ce furent souvent l'expression d'un manque, ou d'un soulagement, des messages d'amour de toutes sortes : amour paternel, maternel, amour filial, amour pour un chien.

        ...demande de pardon aussi, avec expression de regrets et de remords.

        Et puis, cette révélation sidérante (j'en suis à peine remise !) : " Les cynipidophages Amazoriens n'existent pas ! "

        

 

Infinie variété des textes, vous le voyez, donc des tons

        

        Suspense, effet de surprise, humour, et même délire, érotisme, mais aussi émotion, nostalgie, désespérance...

        Dépaysement certain donc, et bonheur de lire.

 

        Quel que soit le

moyen de communication utilisé

 

         lettre manuscrite, email, de vive voix, téléphone, messages avortés, effacés à peine écrits, imaginaires parfois, simplement ébauchés et dont on ne sait s'ils aboutiront...

    Pour tous ces moyens, donc, vous avez traité tous 

les thèmes 

         le manque, l'absence, l'insatisfaction, le désespoir. 

 

Vous nous avez aussi transmis 

des messages

 

            - Qu'un cri de colère pouvait être réparateur

            - Mais qu'on pouvait aussi faire l'apologie du silence

            - Qu'à tout moment on pouvait prendre la décision de changer de vie, ou de réparer une erreur

            - Que, bien que nous soyons, en citant Jérôme Duclos dans sa nouvelle : "Des nouvelles de mon père ?", "Des handicapés de la communication", on pouvait se tendre la main d'un continent à l'autre

           - Et qu'il fallait aimer pour être heureux !

 

 

             Bravo à tous, merci pour ces moments de bonheur passés à vous lire, et...

                                                                                                                         à l'année prochaine !

 

 

Retour au concours 2004