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        Posture et imposture  1er prix 2005

                                                                                                       par Christian Larbaig

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Tous les gens de Bayonne vous le diront : le 14 mai 1833 fut une très belle journée de printemps.

J’en profitai pour aller jusqu’au port, mon carton à dessin sous le bras. L’activité y était réduite. Quelques rares navires pontés flânaient le long des quais déserts. Je voulus les peindre avec l’espoir de saisir cet air de nonchalance qui les caractérisait.

Je m’assis sur un banc sous les arbres qui forment la promenade des allées marines. Le soleil transperçait de lumière les tilleuls dont les feuilles chuchotaient sous le faible vent de la mer, porté par la marée montante.

Sur l’autre berge, des bœufs, le front baissé, tiraient des poutres qu’on déchargeait.

Des badauds s’arrêtaient parfois derrière moi. Certains me félicitaient, d’autres passaient leur chemin. Une femme d’une trentaine d’années resta plus longtemps sans rien dire. Élégante et belle, sa présence me flattait. De peur qu’elle ne parte et malgré ma timidité légendaire, c’est moi qui fis le premier pas. Je dis sans la regarder : « Vous aimez ? »

« Beaucoup. Répondit-elle doucement. C’est très beau. »

Je me retournai alors vers elle et continuai :

« J’aurais besoin d’un personnage au premier plan. Si vous avez un peu de temps, j’aurais aimé vous dessiner… »

Elle hésita un peu avant de dire : « J’ai quelques minutes. »

Intérieurement, j’étais fou de joie ! Mais je ne voulais pas lui montrer. Elle s’assit à côté de moi et nous bavardâmes de choses et d’autres. Du beau temps qu’il faisait, de la ville, de peinture, et d’architecture, art auquel je me destinais. Je me présentai :

« Eugène Viollet-Le-Duc. J’attends un ami pour une traversée des Pyrénées. »

Elle, ne se présenta pas. J’appris cependant qu’elle se rendait initialement en Espagne, rejoindre son mari soldat qu’elle savait blessé. Mais près de la frontière, des brigands ou des déserteurs, elle ne savait pas, lui avaient dérobé tout son argent. Et donc, qu’elle était dans l’attente d’un mandat de deux mille francs or, qu’elle avait demandé à sa famille mais qui tardait à arriver. Aujourd’hui à court d’argent, elle vivait de crédits.

Je la dessinai en quelques traits pour achever mon tableau que je rangeai. Nous nous levâmes, et tout naturellement nous nous dirigeâmes en marchant vers la ville. Nous allâmes jusqu’à la cathédrale, fîmes deux fois les rues commerçantes au sol empierré et bordées de doubles arcades. J’entrai même avec elle dans les magasins de mode et les chapeliers pour dame. Je ne la quittai plus.

Mais nous avions épuisé toutes les banalités d’usage et je ne pouvais pas la laisser partir sans avoir tenté quelque chose. J’osai le tout pour le tout :

« J’envisage d’aller à Saint Jean de Luz demain, voulez vous m’accompagner ?  »

Elle me regarda incrédule, semblant surprise par cette demande incongrue.

« Monsieur, je vous connais à peine… »

« Oh ! Ne dîtes pas non ! Nous ferons plus ample connaissance…J’ai déjà commandé un cacolet pour m’ y rendre… »

« Je vais y réfléchir. »

« C’est dit. Demain à sept heures devant la cathédrale. Je ne sais pas votre nom… »

« Je vous remercie de m’avoir tenu compagnie. Au revoir. »

Et elle partit sans se retourner. J’étais vraiment amoureux.

La rue tout d’un coup, m’était devenue insupportable. J’entrai dans les cafés pour fêter l’évènement. Je bus de l’absinthe et payai des tournées à des inconnus dans les bouges du port. La nuit fut longue, à devenir le lendemain.

A l’heure des matines, j’étais devant l’église faisant les cent pas.

A sept heures trente environ, sortant du premier office en repoussant le voile de dentelle noire qu’elle portait sur la tête, elle apparut enfin ! Son retard n’avait plus d’importance !

« Bonjour, lui dis-je…Avez-vous brûlé des cierges pour notre expédition ? »

« Bonjour, Monsieur. Mes pensées sont allées vers un pauvre homme sur un lit de souffrance : Mon mari. Vous ne m’en voulez pas j’espère ? »

Mouché ! J’avais perdu une occasion de me taire. Je donnai un ordre au cocher et nous nous mîmes en route. Dès la sortie de la ville, la route monte et descend en tournoyant sur les collines qui bordent les Pyrénées. On dirait un drap de velours qui aurait été jeté là, chiffonné en plis entre les mains d’un géant. Nous prîmes la route qui longe la côte pour profiter du spectacle de la mer. Celle-ci était calme et offrait à nos yeux toutes les déclinaisons du bleu, de la turquoise au lapis-lazuli si foncé qu’il en paraissait noir. Des nuages dans le ciel se reflétaient sur l’eau ajoutant quelques nuances supplémentaires de sombre. Sur les montagnes au loin, les cultures semblaient gaufrer les flancs d’un jaune tendre qui nous attirait l’œil.

Tout à trac, elle s’adressa à moi avec un sourire qui découvrit des dents parfaitement blanches : « Je m’appelle Mathilde Deshoulières de Saint-Amand. Nous habitons mon mari et moi, aux abords du bois de Vincennes, dans une propriété qui appartient à ma belle famille. Votre curiosité est-elle satisfaite, jeune homme ? »

« Ne vous moquez pas, Madame, je viens d’avoir dix-neuf ans… »

« Entendu. Je vous appellerai Eugène et je vous autorise à m’appeler Mathilde. Cà va ? »

« Trop aimable ! A mon tour de vous être agréable : J’ai pris une décision et les dispositions qui vont avec ; Ce soir, je vous prêterai les deux mille francs or qui vous manquent.

Vous me les rendrez lorsque nous serons à Paris. J’habite sur l’île Saint-Louis… »

« Non, Monsieur, je ne peux pas accepter… »

« J’insiste. Comme je me doutais de votre réponse, je vous propose un marché : En contrepartie de ce prêt, vous posez pour moi. Vous serez mon modèle en quelque sorte. »

« J’hésite… »

« Faîtes moi confiance. Ces tableaux, je pourrais peut-être les vendre un jour et gagner de l’argent grâce à vous. C’est moi qui vous suis redevable. »

« C’est bon. J’accepte votre offre. Ma situation m’y oblige. »

J’étais au comble de la joie. Je lui pris la main pour la baiser en signe de remerciement. Elle ne repoussa pas mon geste ; Au contraire, j’eus l’impression qu’elle tardait à retirer sa main des miennes.

Nous arrivâmes à Saint-Jean.

Les maisons se ressemblent, blanches, du chaume sur le toit, et des volets rouges sang de bœuf ou verts. Arrivés sur le port nous descendîmes de la voiture pour nous dégourdir les jambes. Des marins sur une trincadoure aux voiles carguées, manoeuvraient à la rame pour s’approcher des quais. Je voulus saisir la scène comme sur les tableaux de Gustave Collin. Je demandais à Mathilde de se mettre devant pour sa première séance de pose. Puis nous allâmes sur la plage que nous parcourûmes dans son intégralité. Nous bavardâmes à bâtons rompus, surtout moi. J’étais intarissable sur l’architecture, l’éducation des enfants et les activités de Monsieur Thiers. Mathilde riait et j’étais content.

Nous déjeunâmes fort mal dans un estaminet local. Nous étions peu habitués à ces goûts, mais ma bonne humeur ne fut pas prise en défaut. Mathilde était devant moi et cela suffisait à mon bonheur. Je n’avais d’yeux que pour elle. Les servantes pourtant jolies n’attirèrent pas mon attention. C’est Mathilde qui nota que toutes les femmes ici allaient pieds nus. Je ne l’avais pas remarqué. Les gens paraissaient pauvres mais n’étaient pas miséreux.

Le reste de l’après midi fut consacré en promenades sur la corniche à admirer la flore, une botanique curieuse dont nous voulûmes rapporter des échantillons pour nos herbiers : Le lin de mer, l’œillet gaulois, un rosier à feuilles de pimprenelle et un muflier à feuilles de thym. Une mine d’or !

Le retour fut plus calme, car la fatigue se faisait sentir. C’est Mathilde qui lança le sujet.

« Combien de séances de pose me reste-t-il pour remplir mon contrat ? »

« J’aurais aimé faire votre portrait. Je ne vous ai qu’en personnage dans des scènes… »

« La lumière du soir suffit-elle ? »

« Il fait jour tard à cette période de l’année… »

« Eugène, me dit-elle (c’est la première fois qu’elle m’appelait par mon prénom) je vous propose de faire mon portrait aujourd’hui même. Je vous retrouve tout à l’heure dans votre chambre et nous profiterons de la clarté du soir. Faîtes aussi monter un dîner pour deux et du Porto. »

« Mathilde… »

« Je vous choque ? Vous désirez annuler ? »

« Non, non ! Dis-je précipitamment. J’allais vous le proposer. »

Elle me regardait droit dans les yeux. Ses cheveux qu’elle avait défaits tombaient de part et d’autre de son visage, et ses boucles brunes reposaient sur ses épaules. Elle souriait.

Elle était belle à miracle et jolie à la fois. Cette combinaison rare était là à me regarder.

Il devait être dix-huit heures lorsque nous arrivâmes à Bayonne. Mathilde me quitta presque précipitamment. Elle partit en me donnant rendez-vous dans une heure, et disparut dans la foule après m’avoir fait un petit signe de la main.

Une heure après, en effet elle frappa à ma porte. Elle se dirigea droit vers la fenêtre et en ouvrit les deux battants.

« Vous êtes sous les combles, c’est charmant. Pas de vis-à-vis…Oh ! Vous avez une cheminée ! Pourrons nous faire une flambée et dîner devant ? »

« Du feu au mois de mai ! C’est une excellente idée ! Comment n’y avais-je pas pensé ? Mais avant voici ce que je vous avais promis. » Dis-je en lui tendant une bourse qui contenait des pièces d’or.

« Je suis gênée, répondit-elle en faisant disparaître le sac dans son réticule.

Où dois-je poser ? Avez-vous une idée de ce que vous allez faire ? »

« Je pensais m’installer dos à la fenêtre, pour la lumière. Vous, je vous imagine assise sur le bord du lit, un livre à la main, pensive. »

« Préparez vos fusains et votre papier, je suis à vous dans un instant. »

Puis elle disparut derrière le paravent qui cachait la cuvette et le broc d’eau pour la toilette.

Elle en ressortit quelques instants plus tard, entièrement nue, n’ayant gardé, pour je ne sais quelle raison un collier de cornaline qui rehaussait la blancheur de ses seins lourds.

J’évitais de la regarder, m’affairant dans mes boites de couleurs. Elle vint s’asseoir sur le bord du lit, juste devant moi. En tendant le bras, j’aurais pu la toucher. Elle dit :

« Je vous propose de changer de thème. Mais je vous demande de ne pas peindre mon visage. Je ne veux pas être reconnue. »

« Oui bien sûr. » Balbutiai-je…

« Si je m’allonge, c’est mieux ? » Elle se renversa en travers du lit.

« Sur le côté ? » Elle pivota, faisant ressortir sa hanche rebondie…

« C’est classique… » Répondis-je en essayant de ne pas faire trembler ma voix. J’essayai également d’avoir une contenance pour masquer mon trouble. Hélas, je fis tomber mes crayons et me cognai dans le chevalet en voulant les ramasser.

« Très bien ! Fit-elle, pas de pose classique ; Là c’est mieux ? »

Mathilde s’était remise sur le dos. Elle avait écarté les jambes et remonté son genou gauche, offrant à ma vue toute son intimité.

« Parfait ! Lui dis-je…Si vous pouviez garder la pose… »

Et la séance débuta. J’étais abasourdi devant tant d’impudeur et remerciai le ciel du cadeau qu’il me faisait. Ma main tremblait sur le papier. Il faisait encore grand jour et la lumière détaillait toutes les parcelles de son corps. J’étais au supplice.

Tantale, mon ami, ce que tu as connu n’est rien à côté de ce que j’ai vécu !

Une heure se passa ainsi. Le croquis avançait bien. Mais j’arrivais à l’instant d’aborder les détails. Je gommais et regommais…Mathilde s’aperçut de quelque chose ;

« Des ennuis, Eugène ? »

« Ça me change de l’architecture ! Les courbes, le froissé des draps, ce n’est pas vraiment ma spécialité. »

« Approchez-vous, si vous le désirez. » Je restai assis.

« Approchez-vous, vous dis-je. Vous devez avoir soif. » Je me levai et me tins debout devant elle. Puis elle prit son verre de Porto et s’en versa sur son genou relevé.

« Buvez ! » Dit-elle.

Je m’appuyai sur le lit et me baissai pour lécher la boisson. Nous nous regardâmes dans les yeux et je déposai un baiser sur son genou. Mathilde ne bougea pas. Le Porto avait coulé le long de sa cuisse. Tout en suivant son chemin, je multipliai les baisers. Le sang tapait dans mes veines et mon cœur battait fort. Comme j’arrivai bientôt aux premiers poils qui dépassaient un peu sur sa cuisse, je ralentis. Toujours pas repoussé je m’enhardis à l’embrasser sur les lèvres qui étaient près de moi. A partir de là, ce fut le déchaînement complet. Fini les précautions et la délicatesse ! Je me jetai comme un fou dans la découverte de cet endroit jusqu’ici inconnu. J’embrassai, je léchai sans prendre le temps de respirer. Mon nez enfoui dans ses poils pubiens, humait une odeur nouvelle, humide et chaude, mélange de sueur, de Porto et d’un parfum à la cannelle dont elle avait du se couvrir le corps. C’était enivrant et je me saoulai de cet effluve digne des dieux !

En ouvrant les yeux, j’avais dans mon champ de vision, le noir des poils qui remontaient haut sur son ventre contrastant avec le rouge feu de son collier de cornaline.

Plus haut, le visage de Mathilde qui se mordait les lèvres tout en poussant des petits cris, comme les plaintes d’une biche ensanglantée.

Mon pantalon me gênait depuis longtemps…D’une main j’en dégrafai la ceinture.

Libéré je m’allongeai sur Mathilde pour la pénétrer d’un coup.

L’instinct commande quand on n’a pas d’expérience. Mais l’attente avait été trop longue ! Et je dus m’avouer vaincu au bout de quelques va-et-vient.

Cette défaite me rendit tout penaud et silencieux. D’autant qu’elle ne manqua pas de rajouter : « J’espère, Eugène, que tu consacreras plus de temps à la construction de tes maisons, sinon elles vont s’écrouler. »

Nous restâmes encore quelques minutes, silencieux, à regarder le plafond.

« Il faut que je parte, dit-elle. Mais ne t’inquiètes pas, nous aurons tout le temps de recommencer demain après-midi. On se retrouve à 11 heures aux allées marines. »

Elle se rhabilla derrière le paravent, pour réapparaître toute pimpante comme à son arrivée. Puis elle se pencha pour déposer un baiser sur mes lèvres et sortit en refermant doucement la porte.

Le lendemain à 11 heures, j’étais au rendez-vous. Pas Mathilde. A midi, lassé de l’attendre je rentrai à l’auberge où sur le seuil une jeune fille en tablier blanc m’attendait pour me remettre une enveloppe.

« Je suis employée ici, et j’ai trouvé, en faisant le ménage dans la chambre de la dame avec qui vous étiez hier, les restes d’une lettre qu’elle a voulu brûler. J’ai pensé que vous seriez intéressé. »

Je lui remis deux pièces d’argent contre cet énigmatique message, puis elle disparut avant que je puisse lui poser des questions. Pour en savoir plus, j’interrogeai l’aubergiste.

Et là, les surprises commencèrent. Pas de chambre louée à une dénommée Mathilde, pas plus que de bonne en tablier blanc vu que c’était sa propre femme qui faisait le ménage.

 Le mystère s’épaississait. Un mauvais pressentiment me fit me précipiter à la station des diligences, aux portes de la ville. L’employé m’apprit qu’une jeune femme était venue hier soir, vers 18H30, réserver un coupé Dotezac pour Bordeaux qu’elle avait pris aujourd’hui à 9 H. Une très belle femme souligna-t-il, qui l’avait payé en pièces d’or ce matin. Mathilde était partie !

Les mois passèrent. J’étais rentré à Paris et rendis visite à mon ami Gustave Courbet que j’avais connu à l’école des Beaux Arts. Je lui narrai ma mésaventure qu’il écouta avec un petit sourire aux lèvres. Il voulut voir les croquis que j’avais faits durant mon séjour au Pays Basque, y compris ceux où figurait Mathilde. L’esquisse que j’avais faite le dernier soir dans la chambre déclencha chez lui un fou rire monumental. Impossible de l’arrêter.

« C’est si mauvais que ça ? » Demandai-je.

Ma question le fit rire de nouveau.

« Raconte moi encore ton histoire, parvint-il à me dire, c’est trop drôle ! »

« Trop drôle ? Lui dis-je. Je perds deux mille francs pour le coup ! »

« C’est vrai que pour un dépucelage, ce n’est pas donné. Pour le même prix, tu pouvais te payer toutes les putes du Quartier Latin pendant six mois ! »

« Je sais j’ai été naïf. Il ne me reste que ce petit mot écrit de sa main… »

« Sur une feuille blanche à demi brûlée, qui t’a été remise par une jeune fille dans la rue. »

« Comment le sais-tu ? Je ne t’en ai pas encore parlé ! »

Gustave se leva et ouvrit le tiroir d’une commode duquel il sortit un bout de papier quelque peu consumé. Il m’en lut le texte : remercierai jamais assez…j’étais dans une telle impasse…Je crois que nous n’aurons plus de contact…sans doute mieux…souvenir me suivra toute ma vie.

« Parce que j’ai le même que le tien, grand nigaud ! Nous nous sommes faits roulés par une professionnelle de l’arnaque. Moi, il ne m’en a coûté que mille francs, il y a un an à La Rochelle. Elle disait s’appeler Louise, habiter Chantilly et être une jeune veuve.

Mais je ne regrette pas mon argent ! Ça en valait la peine, tu le sais bien.

D’autant que ce tableau, je vais le revendre. Regarde ! Il est là, dans mon atelier de vernissage. Je l’ai intitulé : L’origine du monde. »

Je vis en effet que la jeune femme peinte était dans la même position que celle qu’avait prise Mathilde. Tout, dans les moindres détails, lui ressemblait.

Torturé par la jalousie, je lui demandai : « Tu l’as… »

Il m’interrompit semblant deviner ma question, et tout en me passant un bras autour de mes épaules, il me répondit :

« Depuis, j’ai toujours une bouteille de Porto sur la table de chevet. On ne sait jamais ! »

Et nous partîmes d’un grand éclat de rire.

 

 

Lire du même auteur : "La maldonne" 1er prix 2004

 

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